mercredi 30 avril 2008

Georges Rousse - "Tour d'un monde" (MEP)

Ce qui m'a passionnée dans l'exposition de Georges Rousse à la MEP est moins l'histoire de l'espace plastique, un peu gadget - simplement pas ma passion -, qu'un mode très caractérisé de l'artistique - comme entrée dans. Interlope, enfonçant une lame, juste une lame, répétée, dans le tissu culturel et la vie sociale.
On appelle ça l'architecture, ou le patrimoine (ou la friche) industriel(le) ; il dit "architecture", il parle du choix de ces "bâtiments désaffectés ou voués à la destruction", pour praticable. ça commence à me toucher. Les Grands Moulins, Blanc-Mesnil, Malakoff, --. [qui me mettent sur la vitesse des backwaters, et là un monde se déploie, parallèle, juste à côté, inouï, est-ce qu'on sera obligé de dire "invisible"? The thrill of it, the freedom, the whole life there, to be --.]
Mais surtout, ses récits de l'approche de ces lieux - sur lesquels il ne s'étend pas, mais là s'engouffre mon mystère. La photographie, cette fois simplement comme art - cette activité sociale maintenant suffisamment élaborée (post-romantique, puis pop) pour avoir une reconnaissance publique relativement assurée - comme entrée dans. Interlope. Il parle d' "intervention" - that amazing simple act. Entrer dans ; faire exister des décrochages, des démaillages du tissu de socialité, et y insérer, fin comme une lame, un autre plan. Ou simplement un coin. Coetzee : simplement la suspension d'une question. Il faut une "intervention" sociale pour ça. Un à bras-le-corps, vigoureux ou subtil, selon ; ou simplement faire zézayer. (Comme souvent je retrouve Deleuze sous mes pas : est-ce que c'est ça, "bégayer"? Not quite.) Rayer un disque, faire partir quelque chose en vrille, éventuellement juste une volute de rien. Tiens : ligne de fuite.
Mais aussi : l'art comme vivisection. Le modern spirit pour Joyce. Tailler dans, de quoi éprouver une chair de vie. Une greffe?

Page de l'exposition MEP : http://www.mep-fr.org/actu_3-1.htm

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